Autre pays. Bienvenido en Chile....J'espère que cette expérience sera aussi enrichissante que ce que j'ai vécu au Sénégal. Sans aucun doute...

08/08/2008

mi querido ultimo viernes

ca yest , ca a un gout, une odeur de fin, c'est dans les tripes, lancinant, un peu écoeurant, mais surtout pour le moment, excitant et étourdissant.. Dernier vendredi à la ME, logiquement dernier jour aussi, si ma chef oublie que je dois revenir un petit jour au retour de mon voyage.
parce que oui je voyage moi madame, ca y est, mon sac à dos qui commencait à se morfondre au fond du couloir revit et n'est plus tout aplati. Parce qu'il est plein, plein de promesses, d'idées, d'images préconcues qui ne demandent qu'à être (in)validées. Et de vêtements aussi accessoirement.
Ce soir, donc, le grand départ pour le Pérou : Machu Pichu, lac titicaca, la pax en bolivie puis le salar de uyuni pour rejoindre san pedro d'atacama au nord du Chili. Du reve au bout des doigts, mais surtout des yeux. Comme il me tarde!
Hier soir donc, carrete despedida obligée, pas tardif pour assurer un bon début de voyage, mais plein de buena onda et d'aurevoir un peu tristes sur la fin. La prise de conscience approche, pour le moment, j'oublie et je profite. Tomar un vaso con Anais y Clara, ne rien comprendre à l'humour de Gustavo et Pablo, travailler et rigoler avec Irene et Corinne, apprendre vite, trés vite les expressions chiliennes qui ne me servent strictement à rien mais qui me rappeleront que j'y étais dans ce pays, entre autres attaches...
¿Cuatico no weon? ¡igual mis ultimos dias en Santiago salían la Raja!...

29/07/2008

mis compañeros de trabajo

Me voila à un mois pile de mon retour en France. On ne le dira jamais assez, le temps passe et passe et passe.... J'ai envie de tout croquer, de tout voir, de tout sentir, d'aller a 100 à l'heure. Peut être pas la meilleure méthode pour apprendre mais c'est tout moi...
Quelle frustration de rester encore au travail. Mon rapport de stage est terminé, je passe mon temps à fignoler le guide S'implanter, sa page de contact où mes yeux se fatiguent à taper des numéros de teléphone sans fin... Heureusement, la satisfaction de voir ce travail achevé compense un peu ma démotivation du moment. Ma chef pensait que j'aurais à peine le temps de commencer ce guide, je l'ai fini. Bien sur, reste les interminables navettes pour les corrections entre la ME a Santiago et Paris, on le vend quand même 200 euros cet ouvrage. Je ne serai donc pas la pour voir la cloture finale de l'édition. sniff, c'est assez frustrant... Bref, considérations un peu superficielles mais considérations du moment.... Ce post est à l'origine censé présenter mon équipe de travail, mais égocentrique que je suis, je dévie, je dérive...
Donc, hier, à l'occasion du pot de départ de deux fonctionnaires francais de la Mission (l'un va en Roumaine, l'autre est détachée à Marseille), nous avons eu un super repas "francais-cliché", autrement dit : pain, fromage, charcuterie, agrémenté de saumon fumé et d'un super vin bien sur, on rigole pas à la Mission Economique. on a même eu des chocolatines (!!!) en dessert, c'était limite un peu trop frenchie :)...
Bref, photos obligées einh. On quitte pas une équipe avec qui l'on a travaillé trois ans sans photos, au cas où que notre mémoire nous joue des tours.....
Opportuniste que je suis, hop, j'utilise les photos pour faire un petit tour de table :
Vincent, chef de secteur BTP/environnement et ma chef directe, Jocelyne (FR)

Ghislaine et michel, les deux partants (la premiere, chef de secteur agro, va a marseille, le 2nd, chef adjoint de la ME, part en Roumanie), On remarque au fond a droit Patrick, le chef de la Me, et les beaux carreaux de notre beau manoir :) héhé

Les stagiaires, mais si on est heureuses (vous remarquerez comment j'ai rassemblé mine de rien plein de bonnes choses devant mon nez)

Trois assistantes de secteurs (chiliennes ) : Patricia, kenny, et la 2nde patricia (Pattyyyyyy, l'assistance de mon secteur, un rayon de soleil)

Elizabeth (Eli, à l'accueil), Monica (chef de secteur energies, mines), 2 chiliennes

aahhh, et que serait la Mission Economique sans Don Alejandro y don Jaime, deux bouts en train qui cumulent les fonctions de chauffeurs, coursiers, etc. Ovation pour le chilien de Jaime, le plus incompréhensible que j' ai jamais entendu....Je crois qu'il fait exprés pour embeter les petits stagiaires en fait :)

22/07/2008

Hacia Isla Negra

Décidément on y a pris goût. louer une voiture, partir sur les routes... cette fois ci, deux changements : on part seulement sur la journée, et on est accompagné de trois amies, Irene, Laure et Anais. Bonne journée en perspective. Tout relatif au début cependant, car on a un peu de mal à sortir de Santiago, dont les routes nous enlacent et entrelacent pour nous garder bien au chaud sous le smog ambiant...Une heure donc pour sortir, dans une ambiance quand même bonne enfant. On s'arrete en premier lieu a Pomairé, un petit village spécialisé dans la poterie artisanale et dont le symbole est...le cochon. Présenté sous toutes les formes : assiette; shop de biere, marmite ou tout simplement sculpture. Des prix imbattables pour qui veut renouveler vaisselles et ustensiles de cuisine. Les échoppes s'entassent, se suivent... mais ne se ressemblent pas forcément finalement, et les commercantes ont la parlote facile sur les procédés de fabrication et la vie de leur village. Trés bon moment donc, où les rires et les découvertes s'enchaînent.
On remonte en voiture, le nez au vent, surtout Anais :). Les petits villages de bord de mer apparaissent enfin, et rappellent tous Valparaiso. Pour résumer : couleur, cerro, routes étroites, et gens pas stressé.... Je pile à la sortie d'un virage, me gare et sors d'un bond de la voiture. La brise de l'océan pacifique ne m'a pas rendu folle non, mais j'ai enfin apercue des lions de mer, sorte de gros phoques. Ils pululent prés des ports mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en voir. Je n'allais pas laissé passé ce moment.. quelques photos plus tard, et plein d'étincelles dans les yeux (il m'en faut peu), on roule et roule et arrive enfin à Isla Negra. Petite ville dont le seul charme réside en ses plages et en la maison de Pablo Neruda. Mais quel charme!! On s'est balladé sur la plage un moment, on s'est contenté de petites choses comme la contemplation des vagues, magnifiques ce jour la, des algues (et de leurs imitation par anais....), du sable coloré, des rochers sculptés... On s'est contenté de respirer, et de respirer encore le bon air de l'océan. Puis vient l'heure de la visite de la Maison de Pablo Neruda. nous avions deja visité celle de Santiago, emplie de poésie et de l'esprit joueur, collectionneur et rêveur du poete. la maison d'Isla Negra, en forme de bateau et à deux pas de la plage, nous a encore plus transporté dans un monde magique, où les proues de bateau faisait place aux pieces remplies de coquillages, ou de mosaiques, de pipes en ivoire et de masques de tous les continents. C'est un musée, mais un musée vivant, où presque rien n'a été touché depuis son ouverture au public, et on imagine aisément el Pablo vérifier l'état de ses collections, lire un livre dans un de ses fauteuils immenses où l'on meurt d'envie de s'affaler, écrire un poème sur un petit pupitre face à la mer...Interdit de prendre des photos de l'intérieur de la maison, mais un petit apercu vous ai offert ici (vraiment petit)...
Une trés bonne journée donc, accompagnée par la bonne humeur de nos camarades de voyage. J'aurais tellement aimé recommencé, autre part, malheureusement le temps me manque désormais.....

Isla Negra

nuestras tres compañeras de viajeLa casa de Pablo
Vista desde la casa


Pomairé

mode ponchos..

15/07/2008

BAs : un domingo de shopping y de descanso

Aprés un réveil toujours aussi difficile, la guerriere que je suis décide de se rendre dans le barrio Palermo et plus précisément vers la plaza Italia. Ce fut sans compter la gentillesse du chauffeur de taxi qui m'a conseillé d'aller de l'autre coté de Palermo, où petite placette pourrait m'acueillir pour manger, entourée d'une feria. Me rémomérant mon excellent aprés midi de la veille dans les mêmes conditions, j'accepte cet inespéré changement de plan. Bien m'en pris, car....
...

...SHOPPING!!!!!!!!!! Buenos Aires est quand même réputée pour ses boutiques nombreuses, originales et moins cheres qu'ailleurs. Je m'y suis donc rendue dans l'idée de carretear (faire la fête) et faire les boutiques, sans oublier bien sûr mes "errances enthousiastes". Dimanche donc, objectif shopping, l'ultime, accompli. En effet le taxi m'a déposé dans un lieu enchanteur où des sortes de maisons -hangar-patio accueillaient des vendeurs de vêtements, pour la plupart trés originaux, souvent uniques, et vraiment pas chers. Les portants s'entrechoquaient dans un joli brouhaha et il arrivait souvent, selon les maisons, que plus de 10 marchands se partagent 2 cabines d'essayage. Petit détail qui compte pour résumer l'ambiance. Couleur, musique, le tournis. Bref, je suis restée plus que raisonnable devant ce phénomène, grande fierté de ma journée. Les commercants un peu bousculés par le monde prenaient toujours le temps de discuter. D'ailleurs presque tous m'ont souhaité bonne fête quand ils ont appris que j'étais francaise (14 juillet oblige). A mon retour au Chili également, alors que j'avais moi même réellement oublié. L'intéret des argentins et chiliens pour notre "défilé militaire et discours de l'année" illustre bien l'importance et le besoin de commémorer leur révolution et l'avènement de la république, encore tellement jeune dans ces deux pays...Ce que je prends parfois pour du nationalisme (quelques fois à raison quand même) pourrait s'expliquer dans la plupart des cas par une fierté ostentible de vivre dans une jeune république démocratique indépendante, aprés bien des années noires. La peur d'y replonger exhacerbe selon moi cette attitude, au delà du "patriotisme".
Je me suis d'ailleurs rendu au musée d'Evita Perón, aprés ma séance shopping et "miam de la viande argentine". C'est une personnalité vraiment controversée en Argentine, une sainte pour le peuple, une dictatrice pour les aristocrates (en résumé trés trés simplifié). Elle a, avec son président d'époux, été la première à instaurer des réformes sociales en Argentine et a milité pour que les argentines obtiennent le droit de vote, d'ailleurs avant les francaises. Quelques actions entre autres bien sûr, mais ses discours et écrits me laissent perplexe quant à la raison de tous ses efforts. Je ne saurais pas expliqué pourquoi, c'est une impression faible mais persistante. Ce fut toutefois, et tout le monde s'accorde dessus, une des plus grandes figures de l'histoire argentine, sans conteste.

..
Voilà pour mon dimanche. Mon lundi a défilé lentement au début, puis précipitamment pour réussir finalement à monter dans le bus qui me reconduirait à l'aéroport, symbole de la fin de mon court séjour à Buenos Aires. Sebastien et Marina ont accompagné mon dernier repas, et c'est la tête plein de souvenirs, et complètement décalée, que je suis montée dans l'avion. Une cordillère des Andes plus loin, toujours aussi majestueuse, même de nuit, me revoilà "chez moi". Je reconnais l'aéroport, négocie mon taxi, retrouve ma rue, mon appartement, Lui... Je suis chez moi, el bien estar .

Je ne m'amuserai pas à comparer Santiago et Buenos Aires, jeu dangereux et inutile, car j'ai vécu 5 mois dans la premiere, et seulement visité la seconde. Je suis sure que BAs est une ville plus relax et plus conviviale, ca se voit comme un oasis au milieu d'un désert, rien que par le nombre de places vivantes, de zones vertes, etc. C'est une ville qui parait plus authentique que Santiago, plus belle aussi dans son arhitecture. C'est tout ce que je peux avancer avec ma pleine conscience. Mais comme une oasis, ce que j'ai vu ou cru voir ne pourrait être confirmé qu'au bout d'un long séjour, où j'emprunterais le métro aux heures de pointes, trainerais mes bottes dans le quartier des affaires aux heures de bureau....j'étais en vacances et l'ai vécu comme tel, une (trés) belle parenthèse.

....El flor de Recoleta :


Photos à venir

BAs : un sabádo "bobo" y loco

Réveil difficile, vers 10h30. Première debout dans la coloc tout de même, trés fiere de moi.
Je me rends caminando vers San Telmo, mon coup de coeur dans cette ville enchanteresse. Un quartier de brocanteurs, de boutiques plus loca les une que les autres, où l'on vend de tout et de rien (vieilles robes, lunettes, poupées, chaussures, affiches, entassées dans un labyrinthes). Au hasard des découvertes, je suis rentrée dans plusieurs patios magnifiques, ou les maisons sont découpées en petites boutiques. Ces découvertes, ainsi que la richesse des objets que vendent les brocanteurs (plutot antiquaires à mon sens), laissent présager la richesse de l'Argentine du passé.
El patio de una vieja casa argentina, hoy compartida en pequeñitas tiendas.
una tienda de todo y de nada, o sea bric a brac
Un arrêt pour manger sur une petit place, où féria et danseurs de tango se réunissent pour la plus grande joie des porteños venus passés un dimanche de détente au soleil. Car j'ai aussi eu droit à un temps exceptionnel, plus de 25 degrés aux belles heures. Les argentins sont souriants, aimables, relax et serviables. C'est l'enseignement principal de cette deuxième journée.... je me suis ensuite rendue plaza Francia, dans le barrio de Recoleta. C'est un lieu génial où une grande étendue d'herbe accueillent la jeunesse et les familles de Buenos Aires. Des concerts improvisés jalonne la place. J'ai ainsi pu profiter d'un concert de guitare, de country, de violons, puis de percussions, de spectacles de théatre et de jonglage. Les thermos bien accrochés à leur taille, beaucoup de porteños viennent pour se détendre voire faire des rencontres. Une immense feria borde le tout, ainsi qu'un cimetière magnifique, dans la veine de notre pere lachaise. Des galeries d'exposition art-design accompagnaient le tout, d'où l'atmosphère un peu bobo détente de ce bel aprés-midi.
un recital de country en la plaza francia.
en el cementero
Aprés un diner dehors avec Sebastien , tardif bien sûr, (on trouve de la nourriture excellente, saine et pas chère trés facilement dans les petits restos de la ville), nous nous sommes rendus à la despedida de Julie, une des dernières survivantes d'une belle lignée de toulousains locos à Buenos Aires. Je ne doute pas qu'ils se sont tous plus dans cette ville tellement buena onda. Aprés la découverte du fernet, alcool assez amer, et l'échec cuisant de la préparation de mojitos par Julie et Elodie (si si), on décide de sortir... à 4h du matin (j'avais encore fait une sieste bien sûr). Chantons sous la pluie et retour à l'appart finalement, ambiance posée, sympathique, gracias pour cette soirée bien sympa. Je ne doute pas mon hôte de la soirée en parlera mieux que moi et plus longuement ici. Quand tu auras le temps. D'ici là bonne route...

iepiennes locas

BAs : un viernes caminando en esta linda ciudad

Revenons sur le petit gout d'"aventure" énoncé dans le post antérieur. Les guillemets s'imposent car j'ai quand même été accueillie par Sebastien (et ses gentils colocs par la même occasion), un ami de l'IEP, dans son sublime appart en plein centre-ville de Buenos Aires. Même une salle de bain rien que pour moi.
J'ai pourtant tenu à découvrir, appréhender cette ville par moi même et me suis la plupart du temps baladée seule, errant parfois sans but, parfois avec un but, mais perdu, etc. Des errances donc, mais enthousiastes.
..

J'ai enfin retrouvé Marina, une argentine que mes parents avaient accueillie 6 mois l'an dernier. Trés étrange de la voir dans son pays. Qui l'aurait cru il y a de cela un an!? Marina tout sourire, marina dynamique. Gracias Marina pour cette belle journée à arpenter la Boca et le centre de la ville. La Boca donc, un quartier haut en couleur. Le taximan était attéré que ce quartier attire autant les touristes. Pour lui, c'est un barrio triste et pauvre. C'est la vérité, en dehors de quelques rues ultra touristiques. Cela n'empêche pas qu'íl est bien réél, alors pourquoi l'occulter? On ne va pas se mettre à stigmatiser les quartiers pauvres d'une ville sous prétexte que ca ne fait pas bon genre pour les touristes?
En effet, l'attraction de la Boca se limite à une ou deux cuadras. Mais quelle attraction! D'ailleurs je suppose que le porte monnaie du touriste l'alimente pas mal. Alors ne les faisons pas fuir! Certes, cela peut paraitre hypocrite aux yeux de certains alors que des bidonvilles gisaient à deux cuadras, mais l'important est d'en avoir conscience. Chose faite, je me suis rendue dans la zone tourisitique de ce quartier populaire sans culpabiliser. Les balcons colorés et figures de cire cohabitaient avec les patios de bric à brac et de boutiques en tout genre. Les terrasses des restaurants, bercées par la musique de petits orchestres de Tango. Je pense que la Boca représente bien l'image de l'Amérique Latine que l'on peut avoir en Occident. C'est d'ailleurs la raison de l'existence de ce quartier selon Marina, une facon de rassurer les occidentaux sur leurs idées préconcues. Cette parenthèse fut toutefois bien agréable, douce et entrainante...

..Eva peron y el Che :
Un patio
hola.
Direction ensuite puerto madero, un quartier réhabilité le long du río. Aujourd'hui des immeubles d'affaires et retaurants s'ouvrent pêle mêle, dans cet endroit bien agréable. Le piéton n'est pas occulté, et une belle promenade au bord de l'eau nous a permis de nous rapprocher du centre. Bien sûr on ne pouvait éviter la plaza mayo, comémorant la Révolution, et la casa rosada, accueillant la présidence. Nous avons ensuite tourné dans les rues du centre avant de rentrer faire une sieste pour m'adapter au rythme argentin. En effet, les amis se retrouvent généralement vers minuit, et vont danser vers 3-4h. Ce qui est assez dingue pour moi, petite francaise. D'autant que tout bien réfléchi, le rythme chilien est aussi plus occidental, il est rare de trouver une discothèque où l'on peut rentrer aprés 4h, contrairement à Buenos Aires,où cela m'a paru chose courante. Les déjeuners sont pris à 16h, les diners pas avant 23h. je ne ferais pas une généralité car je suppose que c'est différent pour les gens qui travaillent, mais c'est ce que j'ai vécu durant 5 jours... dur dur aujourd'hui donc de retrouver les horaires du travail.
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Retournons à ce beau vendredi où j'ai rejoint Marina à minuit pour l'accompagner chez des amies. Soirée costumée en perspective, puis en discothèque vers 2h. Bien qu'en compagnie de bien plus jeunes que moi (j'ai pris un sacré coup de vieux d'ailleurs), j'ai passé une vraiment bonne soirée, détendue, sans chichi comme dirait l'Autre (mi abuela). J'ai été la premiere à aller me coucher, de loin même, vers 5h... :)


Un petit bout de vie supplémentaire

De retour au travail aujourd'hui. dur dur! Mais qui dit retour, suppose départ, et c'est avec bonheur que je me suis rendue à l'aéroport jeudi dernier, direction BUENOS AIRES, la linda ciudad si bien nommée..
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L'excitation de préparer mon sac à dos, le goût de l'aventure et du voyage en solitaire me donnant l'eau à la bouche. Car oui je suis partie seule, même si ca en a surpris plus d'un. Besoin de ce voyage pour moi, d'errer dans les rues seule, de forger un petit bout de ma propre expérience sur ce beau continent. Julien a compris sans problème, ca lui a paru normal....
Arrivée à l'aéroport donc, en ce jeudi matin frisquet, un demi sourire aux lèvres en pensant que je commence à être habituée.. oui, moi qui n'avait jamais voyagé hors de la France, Espagne et Angleterre, qui n'avait que trés peu pris l'avion, pour des vols intérieurs. J'ai découvert pour la premiere fois au Sénégal les joies de la police de l'immigration. Ah douce europe où l'on peut circuler sans passeport. Je trouve ca formidable!
Aujourd'hui je feuillette avec plaisir mon passeport, sénégal, Chili (3 entrées), Argentine (2 entrées). Ca représente seulement 3 pages, mais pour moi des petits bouts de rêve réalisés, des petits bouts de "t'as grandi maelle". Et cela m'enchante. Un an pile que je suis partie, un an incroyable, un an d'émotions tellement fortes que je resterai vagabondeuse à vie, histoire de ne pas perdre le goût de l'emerveillement et de la découverte...Mais surtout ce goût de construire hors du sol natal quelque chose, une vie, qu'on est capable de mener à bien. Cette impression qu'un petit bout de soi restera la bas, loin, et qu'on le retrouvera peut etre en revenant des années plus tard...On se fait de nouveaux amis, on appréhende une langue, on peut avoir des responsabilités dans nos stages et les remplir avec succés. Tant de petits et grands evenements qui m'ont changé, donné confiance en moi. Demander à mes parents, un pont en or n'aurait pas suffi il y a quelques années pour me convaincre de partir à l'étranger. Trop peur de perdre une stabilité si cherement acquise. Mais que nenni. Merci parents au fait de n'avoir jamais renoncé à m'encourager à ces voyages. Ils m'ont grandi, forgé, rendu plus forte, un peu trop parfois mais je cherche encore mon équilibre, si l'équilibre existe...
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Direction Buenos Aires donc, pour une nouvelle paranthèse de découverte....

01/07/2008

El tiempo de los primeros "Hasta Luego" y del mea culpa

Ca fait un mois que ca enchaîne, mais là j'avoue qu'il y en a beaucoup d'un coup. Et survivante au milieu de cette débandade, je regarde partir les gens, en me disant qu'il me reste, heureusement, un mois et demi..
Nan, année de mobilité, je ne veux pas te quitter. Et dans ce petit mot "heureusement", je me dis que beaucoup de choses ont changé ici. Rien de trés nouveau dans mon environnement quotidien, mais plutot dans ma facon de penser. Je me suis peut être trop fermée au début, décue, tellement, de ne pas ressentir un choc, une vague. Santiago a tout d'une ville occidentale, ses gens pressés, ses buildings, ses manifestations reprimées sans cesse et ses pics de pollution incroyable en plus. Voilà ce que je me suis dit pendant longtemps. C'est réducteur c'est sûr, mais je n'arrivais vraiment pas à lutter contre ce sentiment de non découverte... Mais Santiago, je me dis, c'est aussi des endroits excellents, des espaces verts souvents, des bars comme je les aime, des restau aussi, des quartiers vivants, où les lieux de fête s'empilent, des spectacles de danse à 2 000 pesos (3 euros) des gens aussi... Et ca, c'est plutot pas mal.... Et le Chili est loin, trés loin de se résumer à sa capitale. Mes quelques voyages dans ce pays aux paysages splendides ont contribué à mon changement d'humeur, aussi. D'autant que les gens sont incroyablement détendus en dehors de Santiago.
Alors, c'est pas le gros coup de coeur instantané, mais c'est un début, et j'espère m'ouvrir encore d'avantage à ce que je cotois ici. Ca dépend des jours aussi, mais les départs incessants du moment me rendent nostalgique avant l'heure. Ce qui est plutôt bon signe....

road trip, part II


Hum, oui je sais, ca fait un moment que je dois l'écrire. Mea culpa, Internet nous a lâchement abandonné à l'appart. On a beau cliquer partout et avec conviction, scruter intensément l'écran, ca ne marche toujours pas. snif. Donc j'écris en mode (pseudo) caché depuis le boulot. Entre la rédaction de mon rapport de stage et la recherche d'information sur la propriété industrielle et les droits d'auteur au Chili. Ahhhhhhh
Replongeons nous donc dans ce weekend durant lequel ces préoccupations étaient bien lointaines. On était peut être trop haut, caché par les vignes et les montagnes pour qu'elles nous découvrent....
Direction la valle del Elqui, réputée pour...plein de choses en fait : le pisco bien sûr. Bon je voudrais pas délater mais il paraitrait que c'est le Pérou qui a gagné la bataille juridique contre le Chili concernant l'origine du fameux alcool. Il n'empêche, il est aussi produit au Chili, dans une trés trés belle vallée. J'avoue qu'on s'est pas lancé dans les visites d'exploitation et les dégustations, pas envie de se faire enfermer nulle part...

La vallée serait aussi connue comme le centre magnétique de la Terre. D'où l'installation de plusieurs communautés mystiques dans le coin. On en a pas croisé...

Et les étoiles! 300 nuits claires par an, c'est un record, ce qui explique pourquoi beaucoup de centres d'astronomie sont implantés dans la zone.
Nous avons pu en visiter un. J'avoue on s'est donc fait enfermé une petite heure, mais qu'est ce que ca valait le coup. Je ne pourrai jamais dénommer ce qu'on a ressenti aprés une heure d'explication sur la petitesse de nos êtres, la magie de l'univers (qui s'étire constamment d'ailleurs), des étoiles (les soleils), notre galaxie, les autres, et sur la création de la terre, née d'un hasardeux big bang et vivable car heurtée par une comète qui lui apportait de l'eau. Déjà ca calme. D'ailleurs le fait qu'on ait découvert tout ca, je trouve ca assez dingue. Comme quoi l'Homme peut être intelligent (rohh c'était facile) . Puis, explosion de tout ce que l'on sait, de tout ce que l'on croit, de tout en fait, lorsque l'on ressort sous la nuit étoilée. On a pu observer à l'oeil nu le centre de notre galaxie (il parait) tellement la nuit était claire et belle. On a vu les constellations se mouvoir, on en a observer une à l'aide d'un télescope, et .. Saturne. Croyez moi, ca fait bizarre de voir son anneau pour de vrai....Les étoiles filantes étaient dingues aussi....

Bref une soirée magnifique, qui achève une superbe journée durant laquelle nous nous sommes balladés dans différents petits villages.

Dommage que la psychose nous aie gagné ensuite, à cause d'une pseudo course poursuite avec un 4X4 blanc conduit par un détraqué. Bon ca c'est ce qu'on s'est imaginé. La réalité est que ce 4x4 s'est arrété à notre hauteur, personne ne descend, ca dure, on décide de changer d'endroit et on reprend donc la route. Bizarrement le 4x4 démarre aprés nous. Il nous double, on respire (ouais ouais je vous vois rire, il faut resituer le contexte : la nuit, seuls, au milieu de nulle part). Le best arrive, on continue de rouler, et là, au détour d'un virage, le 4x4!! il nous attendait ce c***. Dés qu'il nous a vu, il a réaccéléré. Bon, il m'en faut pas plus pour paniquer, demi tour sur la route pour se cacher! héhé on a l'art du camouflage, ou, plus probable, c'était pas un détraqué mais plutot un bon citoyen qui se demandait si nous n'étions pas nous même tarés, de dormir au bord de la route. Le fait est qu'on a super bien dormi :)


Lendemain petite balade dans la vallée avant de retrouver les joies de l'autoroute, avec le lecteur CD qui nous lache, pour ceux qui n'ont pas suivi. c'est pas grave, il nous reste 700 km, si peu....

On s'est arrété à ZApallar, station balnéaire à la mode mais agréable hors saison. Mais c'est la suisse (avec l'accent svp)!!! De grands manoirs derière de grands arbres, 30km/h dans la ville.. sympa... Direction Horcon, petit port de pêche carrément plus populaire, plage chargée de barques colorées ressemblant fort à... ;), petites échoppes pour boire un thé, ca gratte la guitare et achète des fruits de mer à tout va. Beaucoup plus sympa....





Retour sur Santiago sans encombres, où l'air n'a définitivement pas la même odeur qu'en dehors. Enfin, Julien dit que si on respire que par le nez, ca pique, mais ca nous tue pas les bronches au moins.. hum, pas sûr!!! Et j'avoue, Santiago n'est pas le Chili, et j'aime bien le Chili... Santiago aussi d'ailleurs.. ouh qu'est ce qui se passe?
Ce n'est pas une déclaration d'amour mais bien d'amitié, c'est déjà pas mal :)

24/06/2008

road trip donc, part 1

Premier arrêt a Los Vilos, à mi chemin environ entre Santiago et la Serena, pour diner sur le pouce. On trouve enfin une barraque ouverte au bord de l'océan, que l'on ne peut voir mais dont on entend le souffle.... Julien veut absolument manger "nouveauté" mais va vite regretter son choix. Des fruits de mer crus, que l'on n'avait jamais vu et dont on n'arrive pas à traduire le nom, lui sont servis. Il a tout mangé comme si de rien n'était, brave gars ;)

Premiere pause au bord de l'autoroute, veillée par une étranger église en plein air, au milieu du Rien. Réveil en douceur aprés une nuit plus qu'acceptable dans une voiture aux sièges trés inclinables. Moins froid que notre derniere nuit dans une voiture, en Bretagne il y a plus d'un an....
J'aime prendre la route avec Lui, c'est une habitude, un jeu, un moment pour nous deux. ca me manquait d'avaler des Km confinés dans un petit espace avec Lui, juste lui, et la musique bien sûr... D'ailleurs le poste nous a laché à peine entamé notre retour. dur dur....

Mais revenons à nos moutons (bien qu'on aie croisé surtout des vaches, menées par de fiers vaqueros).

Deuxième arrêt le samedi matin à la Valle del Encanto, site archéologique de grande importance au Chili. Des peintures rupestres, plutot des dessins en fait, décore les pierres de facon trés enfantine. Une fois qu'on s'imprégne bien du fait que ces vestiges ont été dessinés par les indiens Los Molles, il y a environ 2000 ans, ca calme, et on se sent minuscule. Ce fut d'ailleurs l'impression du weekend, engloutis que nous étions par les paysages, la route infinies, et ce que nous avons découvert et dévoré....

Moment superbe donc que d'errer dans cette vallée, où nous étions seuls au monde, si ce n'est les deux guides qui nous attendaient dans leur cabanes, tout en haut, en buvant le thé...Pour la premiere fois de ma vie, j'ai entendu mon écho au milieu de la nature. Joie purement égocentrique mais surtout enfantine...Bisous au cactus, course entre les rochers, un peu d'escalade(tte) et quelques vertiges plus tard(pour moi), notre voiture tourne son coffre à cet endroit enchanteur mais nos cous se dévissent sur place pour essayer d'en engranger encore un peu plus....

La Valle del Encanto, vallée enchanteresse, mérite bien son nom. On raconte qu'au début de la conquete espagnole, un soldat tomba sous le charme de la fille d'un chef de la vallée. Tétu, le soldat tenta d'enlever sa belle et y perdit la vie. La princesse, folle de chagrin, se suicida et erre encore aujourd'hui les nuits de pleine lune, répendant ses larmes....





La Serena, ville balnéaire, développée et enlaidie grâce et à cause du tourisme, nous accueille pour un déjeuner mérité... Une petite ballade et puis s'en vont, direction la célèbre Valle del Elqui!



La Panamericana vive!

On a décidé de louer une voiture pour aller jusqu'à la vallée de l'Elqui, a plus de 500 kilomètres de Santiago, vers le Nord.
Départ Vendredi vers 19h. première étape, a savoir la sortie de Santiago, attendue comme the Epreuve, a été franchie avec succès en 20 petites minutes. Il est très fort!

Les ambiances de la Panaméricaine nous ont alors progressivement envahi.. Est dénommée ainsi l'autoroute qui longe l'océan pacifique, sur des 100 aines de kilomètres....Vendredi, on a plutôt eu droit a une série d'usines crachant des fumées plus ou moins banches, voire noires. Et Julien de commenter : "il pourrait au moins polluer tous en blanc, ça ressemblerait à des nuages, plus joli"...moui! Juste une petite phrase un rien cynique pour illustrer son impuissance pour ceux qui ne le connaitrait pas....
Autre joie qui va rapidement s'imposer à nous : les chiliens auraient une légère, mais dangereuse, tendance à traverser l'autoroute...en marchant. La légendaire tranquillité latine (hors capitale bien sur) trouve là toute son illustration. Sauf que la nuit, sans aucune lumière, ou lampe pour prévenir les voitures, petits occidentaux que nous sommes avons eu très peur!!!
Prise de conscience le lendemain matin, des petits villages se sont en fait construits au bord des autoroutes, sur ses deux cotés. Il existe bien des passerelles pour permettre aux habitants de se rendre de l'un ou de l'autre coté de leur village, néanmoins, mais pas toujours. Et honnetement, j'avoue, je ferais pareil à leur place (traverser sur la voie). D'autant qu'il n'y a vraiment pas beaucoup de circulation. partis pour le weekend, nous n'avons surement pas du croiser plus d'une 100 aine de voitures sur l'autoroute, pas mal de camions par contre, même si l'on avait finalement l'impression la majorité du temps d'être seul sur cette longue route...

Mais alors, pourquoi des villages de bicoques se sont-ils construits au bord de l'autoroute? tout simplement, car leurs habitants ont vu là un moyen de revenu, en vendant aux conducteurs, loin de tout il faut bien l'avouer, des denrées... quelques restaurant plus ou moins a l'abandon et épars permettent aussi aux camionneurs de ne pas s'arrêter manger dans les coûteuses stations services (d'ailleurs elles aussi très éparses).

Pour illustrer un peu mieux, des chiliens et chiliennes se plantent au bord de l'autoroute, de jour et de nuit, et agitent des mouchoirs ou drapeaux pour arrêter les conducteurs. Ils proposent à l'envie, et selon la région, des sucreries au manjar, du fromage de chèvre frais ou des fruits et légumes. Une autoroute bien vivante donc....

La vie nous a aussi été insufflée par les paysages, à couper le souffle, aussi changeant que la direction du vent, sur une autoroute où nous avons été plus d'une fois désorientés, émerveillés, par ce que nous voyions. Les déserts arides de terre, où seuls les cactus se dressent fièrement et en nombre, tombent dans l'océan, en traversant des dunes de sable. Une descente et une pente plus tard, les montagnes sont de retour, arides elles aussi. Mais si l'on penche un peu la tete a droite, l'on aperçoit les Andes enneigées, pas si loin, se mêlant aux montagnes désertiques. La neige se mêle ensuite au ciel, le ciel a l'océan. Des nœuds si doux a contempler, et que l'on ne voudrait défaire (à supposer que l'on en soit capable)....
10 minutes plus tard peut être, a gauche, le retour du désert, à droite, une vallée, nourrie par la condensation de l'océan. Ce fut comme ca sur 500 kilometres.


Le Chili est un pays magnifique, et c'est une autoroute qui nous l'a rappelé....

18/06/2008

les différents visages de Las Condes

vue du bureau d'un PDG francais... oui je prends des photos pendant mes RV....

devant le "Wall Trade Center" de Santiago, spirale du profit? du consumérisme?

autres rues, autres réalités, les marchands ambulants patientent tout le jour que les estomacs des employés crient famine....

la masse lors de l'almuerzo

surement le seul chien errant du quartier, devant le siege d'une banque;)