Autre pays. Bienvenido en Chile....J'espère que cette expérience sera aussi enrichissante que ce que j'ai vécu au Sénégal. Sans aucun doute...

24/06/2008

La Panamericana vive!

On a décidé de louer une voiture pour aller jusqu'à la vallée de l'Elqui, a plus de 500 kilomètres de Santiago, vers le Nord.
Départ Vendredi vers 19h. première étape, a savoir la sortie de Santiago, attendue comme the Epreuve, a été franchie avec succès en 20 petites minutes. Il est très fort!

Les ambiances de la Panaméricaine nous ont alors progressivement envahi.. Est dénommée ainsi l'autoroute qui longe l'océan pacifique, sur des 100 aines de kilomètres....Vendredi, on a plutôt eu droit a une série d'usines crachant des fumées plus ou moins banches, voire noires. Et Julien de commenter : "il pourrait au moins polluer tous en blanc, ça ressemblerait à des nuages, plus joli"...moui! Juste une petite phrase un rien cynique pour illustrer son impuissance pour ceux qui ne le connaitrait pas....
Autre joie qui va rapidement s'imposer à nous : les chiliens auraient une légère, mais dangereuse, tendance à traverser l'autoroute...en marchant. La légendaire tranquillité latine (hors capitale bien sur) trouve là toute son illustration. Sauf que la nuit, sans aucune lumière, ou lampe pour prévenir les voitures, petits occidentaux que nous sommes avons eu très peur!!!
Prise de conscience le lendemain matin, des petits villages se sont en fait construits au bord des autoroutes, sur ses deux cotés. Il existe bien des passerelles pour permettre aux habitants de se rendre de l'un ou de l'autre coté de leur village, néanmoins, mais pas toujours. Et honnetement, j'avoue, je ferais pareil à leur place (traverser sur la voie). D'autant qu'il n'y a vraiment pas beaucoup de circulation. partis pour le weekend, nous n'avons surement pas du croiser plus d'une 100 aine de voitures sur l'autoroute, pas mal de camions par contre, même si l'on avait finalement l'impression la majorité du temps d'être seul sur cette longue route...

Mais alors, pourquoi des villages de bicoques se sont-ils construits au bord de l'autoroute? tout simplement, car leurs habitants ont vu là un moyen de revenu, en vendant aux conducteurs, loin de tout il faut bien l'avouer, des denrées... quelques restaurant plus ou moins a l'abandon et épars permettent aussi aux camionneurs de ne pas s'arrêter manger dans les coûteuses stations services (d'ailleurs elles aussi très éparses).

Pour illustrer un peu mieux, des chiliens et chiliennes se plantent au bord de l'autoroute, de jour et de nuit, et agitent des mouchoirs ou drapeaux pour arrêter les conducteurs. Ils proposent à l'envie, et selon la région, des sucreries au manjar, du fromage de chèvre frais ou des fruits et légumes. Une autoroute bien vivante donc....

La vie nous a aussi été insufflée par les paysages, à couper le souffle, aussi changeant que la direction du vent, sur une autoroute où nous avons été plus d'une fois désorientés, émerveillés, par ce que nous voyions. Les déserts arides de terre, où seuls les cactus se dressent fièrement et en nombre, tombent dans l'océan, en traversant des dunes de sable. Une descente et une pente plus tard, les montagnes sont de retour, arides elles aussi. Mais si l'on penche un peu la tete a droite, l'on aperçoit les Andes enneigées, pas si loin, se mêlant aux montagnes désertiques. La neige se mêle ensuite au ciel, le ciel a l'océan. Des nœuds si doux a contempler, et que l'on ne voudrait défaire (à supposer que l'on en soit capable)....
10 minutes plus tard peut être, a gauche, le retour du désert, à droite, une vallée, nourrie par la condensation de l'océan. Ce fut comme ca sur 500 kilometres.


Le Chili est un pays magnifique, et c'est une autoroute qui nous l'a rappelé....

2 commentaires:

Camille a dit…

j'aime bien la petite phrase de julien !
et ça a vraiment l'air magnifique ! il me tarde de prendre à mon tour la route vers le nord... même si ce sera dur de dire au revoir ici...

bisoux !!!!!

Blog trotterz a dit…

Magnifique. Ahi no ma.