Autre pays. Bienvenido en Chile....J'espère que cette expérience sera aussi enrichissante que ce que j'ai vécu au Sénégal. Sans aucun doute...

31/05/2008

un autre petit (GROS) bout argentin ici

Al otro lado de la frontera



Un petit moment de non mise à jour. Dû à un petit tourbillon de vie chilienne. Au froid aussi, qui a chassé la pluie pour nous mordre de toute part. Mon cerveau congelé, ainsi que mes extrémités…Le courage m’a manqué pour écrire.

On a tout de même réussi à s’installer sous les faveurs du soleil argentin durant deux jours, tandis que Santiago était toujours sous une pluie d’enfer… Pluie tour à tout fine, doucereuse, pour nous endormir avant d’ouvrir les vannes de la bataille entre les éléments et les hommes. Ou plutôt entre les éléments et les infrastructures de l’homme. Santiago inondé, loin de notre conscience, nous dans les quartiers préservés…. Il paraîtrait que cela arrive pratiquement tous les ans, ce qui n’empêche pas la construction de maisons qui ne tiennent aucun compte de ce risque (même les plus coûteuses).

Deux jours donc coupés de ce dramel(aid)et chilien. Deux jours où nous avons vu les plus beaux paysages que la Terre a pu nous offrir…Merci Terre, Andes, Soleil, Lac…. On se sent tout petit, je ne fais que le répéter, devant tant de beauté et de force imposante. Les Andes, mystérieuses, magiques, admirables. J’aurais voulu que le bus enfile des chaussons et bouche son pot d’échappement. Ce qui aurait conduit au ridicule de notre explosion sans appel me direz vous. Bref. 10h de bus aller où la transition entre les sommets enneigés chiliens et l’aridité des montagnes argentines nous a transporté sur une autre planète….

Une fois arrivés à Mendoza, nous avons un peu erré dans la ville, au couleur de la bandera nacional, en raison de la commémoration de dimanche de la Révolution argentine (25 Mai 1810). Leur patriotisme peut paraître ètrange à nos yeux, chaque maison, appartement, voiture voire bus hissant fièrement un drapeau argentin. Rappelons que c’est une jeune République…

Pourrons nous nous rendre compte un jour de ce que ressentent les habitants d’un tout jeune pays, sorti de dictatures successives (dont la junte) depuis seulement 30 et quelques années ; qui a encore du traverser une crise économique très dure il y a peu… ? Je pense que non. Et je comprends leur sentiment patriote, l’envie de défendre ce qu’ils ont construit aujourd’hui, d’en être fier malgré toutes les souffrances qu’une telle naissance a pu impliquer. Leur bonne humeur aussi, leur accessibilité….Illustration le lendemain où nous nous sommes rendus dans une petite ville bordée de bodegas (exploitation vinicole qui propose des dégustations). Nous avons loué des vélos à un couple très sympathique d’argentins qui nous ont invité après la balade à boire (encore) un verre de vin en leur compagnie et celle de leur perroquet….Moment de détente très agréable…

La grande déception de mon week-end, si ridicule et petitoune soit elle, est de n’avoir pas pu voir de Tango… J’espère me rattraper à Buenos Aires, m’en saouler jusqu’à overdose….

Le chemin du retour ne nous a pas déçu. Les photos ont le mérite de ne pas être aussi bavardes que moi…


14/05/2008

quand le monstre se réveille...

...ca peut faire mal, en tout ca fait trés peur...
Je suis loin d'être concernée, physiquement parlant bien sûr, par cette nouvelle mais des milliers de chiliens, d'argentins même, ont dû laisser leur place au volcan réveillé...
Le volcan Chaiten situé au Sud du Chili, au nord-ouest de la Patagonie, est soudainement sorti de son état comateux le 2 mai 2008, après 4 000 voire 9 000 ans d'inactivité. D'où la surprise, puis la panique. Près de quatre mille cinq cents personnes ont dû être évacuées, abandonnant tout derrière elles.. Le bétail et les animaux de compagnie ont suivi. Il resterait une bonne centaine de "mascotas", en train de mourir de faim ou se dévorant entre eux comme se délecte à raconter la presse chilienne aujourd'hui.
Au delà de la catastrophe humaine, c'est aussi une catastrophe écologique et économique, les champs et paturages n'étant plus exploitables car recouverts de cendres. La nature entière étouffe. Cette pluie de malheurs a aussi recouvert les habitations et les voitures, les personnes, empéchant toute respiration naturelle et spontanée; + de 5 000 masques ont été distribués.
Le volcan est aussi en train de se débarrasser des derniers huemuls, cerfs andins, en voie d'extinction. Car ils migrent tous vers la vallée, instinct de survie oblige, où l'homme et les chiens ne feront surement pas bon ménage avec eux. La loi de la jungle, ou la bête domination de l'homme, bel oxymore...

lascif chilien

Un autre blog, trés inspiré de l'autre coté de cette immense frontière, m'a donné l'envie d'écrire sur la danse...
Un autre coup de pouce aussi, la vision enchanteresse bien qu'inconfortable (en raison des sieges) du ballet national chilien, samedi soir...
J'ai bien passé toute la journée au lit, comme si cette ville était ma ville, que je me l'étais appropriée. Faire disparaitre ce sentiment de la parcourir a tout prix a chaque moment de liberté. J'ai le temps si je suis chez moi non?...
Samedi lit, jaillissante d'un bond d'un seul pour me substanter (d'empanadas bien sur) avant le grand spectacle.. Je bouts sur place, de la danse, enfin....
Merci Rodrigo, nouvelle agréable découverte chilienne, à qui j'ai confié mon amour de cet art, ma peur de recommencer, ma frustation à admirer, mais tant d'amour.. D'un coup d'un seul, bien assis dans un bar où l'on ne s'entendait pas mais où il a tout compris, proposition magique et solidaire : "maelle, si quieras, podemos ir a ver el famoso ballet nacional de Chile, que actua este sabado con un grupo de musica tradicional ".. Enfin ce n'était peut etre pas ces mots, mais le message est passé.
Rendez vous donc au théatre, où, pour la modique somme de 8 euros, je me suis enivrée, droguée de danse contemporaine sur des airs de musiques chiliennes traditionnelles, pendant 1h30 de jouissances admiratives..
Peut etre que la perspective d'aller voir ce ballet a débloqué quelque chose, ou simplement le fait d'en parler avec Rodrigo, toujours est il que vendredi dernier est à marquer d'une pierre blanche, bien ronde et bien douce, car j'ai recommencé à écrire.. si peu... mais j'ouvre le robinet doucement pour prévenir tout déluge.. ca faisait tellement longtemps...
retour à la danse, la soirée s'est terminée en en se mouvant sur une piste bien sûr... je ne me souviens pas du lieu, peu importe, je me souviens des rythmes. Le reggeaton enfin, sur lequel les chiliens sont plus que démonstratifs. Je les comprends, ca désinhibe, c'est caliente, tout en balancement, ca respire le soleil, le sable chaud, la danse pour la danse, sans aucune anticipation, bouge ton corps...

05/05/2008

Pucón Part 3

Y la última....

Dernier jour, sur les rotules, on se réveille en douceur.

Petite ballade prés du lac Villarica et pique nique en regardant les enfants jouer dans un parc public. Le volcan nous nargue. Oui on s'en va ce soir, ca te pose un problème? excés d'orgueil, ca nous pose plutot problème à nous, même si on est heureux à l'idée de retrouver notre appartement et qu'on a fait le maximum de choses possibles en trois jours.. Pas de regret donc, juste un peu de nostalgie en regardant ce foutu volcan qui va disparaitre de mon champs de vision bientôt.


allez, pour se consoler, on va faire un vrai truc de touristes, du RAFTING!!!!

Première expérience pour ma part et c'est de la balle!! On choisit la classe 4, la plus haute proposée mais la sécheresse qui a sévi dans la région cet été et qui a abaissé le niveau de la rivière nous épargne les plus belles frayeurs. Dommage en quelque sorte car j'adore vraiment ca... De plus, aucune crainte grâce à un instructeur trés pro et compétent. C'était vraiment une belle idée, que de se jeter dans l'eau, faire du sport en profitant de paysages magnifiques. Bref, à refaire si possible :)









Bien cassés, on s'offre un petit resto avant de s'effondrer dans le bus d'où l'on ne ressortira que le lendemain matin pou run dimanche a Santiago sous le signe de tartines, DVD, couette, comme un dimacnhe dans une ville où l'on se sent chez nous....

Pucón Part 2

into the wild all the day...


Deuxième jour, réveil vers 7h difficile, d'autant qu'une longue randonnée nous attends. Nous ne sommes pas contre l'idée mais on aimerait tellement rester sous les couvertures indéfinimment.. Car il fait plutôt froid à Pucón, malgré le temps radieux qui nous a accompagné durant nos trois jours (une chance exceptionnelle d'ailleurs vu la saison; sachant que s'il avait plu, nous n'aurions pu strictement rien faire, et rien voir). Bref, on se gèle le matin.


Enfin décidés à affronter le climat, on attrape notre vieux bus déglingué direction el parque nacional de Huerquehue, véritable trésor combinants lacs, cascades, vues imprenables sur les volcans, forêts immenses....
18 km de marche en tout, dénivelé difficile mais le sommet en vaut la peine. Des lacs magnifiques, entourés d'araucarias, le calme. Le temps s'arrêtent alors à nouveau, et on respire trés fort, devant tant de beauté naturelle. Les lacs sont en fait issus d'anciens glaciers.


On entame la descente en début d'aprés midi. L'honneur est sauvé grâce aux quelques groupes de marcheurs qui montent encore et qui nous demandent tout essouflés si le sommet est encore loin. Beaucoup ont abandonnés, surpris par la durée de la montée. Bref, de l'état de "ahhh j'ai mal partout, on s'arrete toutes les 10 minutes", je suis devenue toute fiere d'être arrivée en haut et regonflée à bloc pour la descente. Car, on ne dirait peut etre pas, mais ca prend presque autant de temps que la montée et c'est plus douloureux, pour les genoux notamment..



Bref, outre toutes ces considérations physiques de grand mère, place aux photos :
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púcon part 1

Départ mercredi soir pour Pucón, une ville au Nord de la Patagonie, pas très loin de la frontière argentine...En passant, le réseau de bus est vraiment bien organisé au Chili : ponctuel, rapide, confortable. Une nuit donc à essayer de dormir dans le bus. Non non je n'ai pas été malade (car les bus sont en général mes cauchemards mais aucun problème pour le moment au Chili), j'ai seulement le sommeil léger. frustrant d'ailleurs aux côtés d'un Julien profondément endormi....


Arrivés à Pucón à 9h du matin, un peu courbaturés mais heureux du dépaysement. En effet, les paysages nous font penser à l'Irlande, la Nouvelle Zelande, un monde de fées et de lutins et finalement aux schtroumpfs.. Ils sont partout décidément ceux là....


Quant à la ville, elle dort encore en ce 1er mai mais l'on pressent ce qu'elle peut engranger l'été de touristes. Les "Tour opérators" s'entassent et se concurrencent en affichant les plus belles photos de leurs excursions. Les hôtels et restaurants emplissent des rues entières. On se demande encore s'il y a bien des habitations privées dans cette ville.. C'est une ville-machine, mais tout de bois vêtue (maisons, panneau, etc)...




Première vue du volcan aussi, qui a la particularité d'être en activité, et donc de dégager une légère fumée. Ca peut paraître anodin, mais je suis facilement émerveillée (qualité selon moi, que j'essaye de conserver précieusement). Impressionnée donc, par un petit cratère fumant...






On décide de louer une voiture pour voir le maximum de choses le premier jour dans les environs... Notre Fiat Uno se montre digne de nos projets, en survivant à 30 km d'un chemin initialement prévus pour les VTT... ca aurait été dommage de louper les magnifiques paysages que l'on a rencontrés en cours de chemin en même temps... prairies, volcans, rivières se superposant...





On fait une halte aux Ojos de Carbugua, deux lagunes reliés par des cascades... Le temps se pause, et on respire... Ce sera la phrase clé de ces trois jours...





Direction el Lago de Carbugua, un lac magnifique, entouré de montagne, et veillé par l'imposant volcan. Un petit tour de pédalo grincant et puis s'en vont...




Direction les sources chaudes, perdues au milieu de nulle part (j'aime bien le nulle part...). Décidément, elles méritent bien leur nom. 45 degrés, c'est trop pour moi, mais c'est un état naturel intéressant à observer..






Retour épuisés mais heureux. Un dodo bien mérité nous attend dans notre chambre aux allures de chalet kitch. On aime...