31/05/2008
Al otro lado de la frontera
Un petit moment de non mise à jour. Dû à un petit tourbillon de vie chilienne. Au froid aussi, qui a chassé la pluie pour nous mordre de toute part. Mon cerveau congelé, ainsi que mes extrémités…Le courage m’a manqué pour écrire.
On a tout de même réussi à s’installer sous les faveurs du soleil argentin durant deux jours, tandis que Santiago était toujours sous une pluie d’enfer… Pluie tour à tout fine, doucereuse, pour nous endormir avant d’ouvrir les vannes de la bataille entre les éléments et les hommes. Ou plutôt entre les éléments et les infrastructures de l’homme. Santiago inondé, loin de notre conscience, nous dans les quartiers préservés…. Il paraîtrait que cela arrive pratiquement tous les ans, ce qui n’empêche pas la construction de maisons qui ne tiennent aucun compte de ce risque (même les plus coûteuses).
Pourrons nous nous rendre compte un jour de ce que ressentent les habitants d’un tout jeune pays, sorti de dictatures successives (dont la junte) depuis seulement 30 et quelques années ; qui a encore du traverser une crise économique très dure il y a peu… ? Je pense que non. Et je comprends leur sentiment patriote, l’envie de défendre ce qu’ils ont construit aujourd’hui, d’en être fier malgré toutes les souffrances qu’une telle naissance a pu impliquer. Leur bonne humeur aussi, leur accessibilité….Illustration le lendemain où nous nous sommes rendus dans une petite ville bordée de bodegas (exploitation vinicole qui propose des dégustations). Nous avons loué des vélos à un couple très sympathique d’argentins qui nous ont invité après la balade à boire (encore) un verre de vin en leur compagnie et celle de leur perroquet….Moment de détente très agréable…
La grande déception de mon week-end, si ridicule et petitoune soit elle, est de n’avoir pas pu voir de Tango… J’espère me rattraper à Buenos Aires, m’en saouler jusqu’à overdose….