La grippe m'inspire (ou pas)

c'est officiel, je suis bien malade; la grippe.... ça tourne il parait; serait ce l'hiver? j'aurais tendance à dire que non, et c'est bien pour ça que je suis malade. Car l'été fuit d'un coup d'un seul et revient en force; Un jour très chaud, le lendemain froid. quand les saisons se dopent pour la course, on sent la différence au sein de la même journée : gelée le matin, je fais tomber le pull le midi pour me geler à nouveau le soir. A cela, rajoutez les courants d'airs des couloirs du métro, et a contrario le manque d'air dans les rames. bref, oui je me plains depuis mon petit bout du monde. Je ne suis vraiment en forme que quand il fait tout le temps chaud, et humide de préférence; Ça tombe bien :)

bref, deuxième jour de solitude entre moi, mon nez, ma gorge, mes mouchoirs.. j'alterne Harry Potter et Voyage au Bout de la Nuit; j'ai du mal à me concentrer quand je suis grippée, c'est pour ça.
Tiens j'ai qu'à raconter des anecdotes sur le Chili et ma vie quotidienne a Santiago sur mon blog, que je me suis dit, pour tromper l'ennui. Et donc me voila :)

la grippe ne m'ôtant pas ma logique mathématique, je numérote :

1. la ministre de l'éducation a été destituée la semaine dernière par le sénat, qui est, si j'ai tout compris, de l'autre bord politique. ça a fait tout un foin à la TV, elle pleurait la pauvrette. Plus sérieusement, le Sénat a voté sa destitution suite à une "accusation constitutionnelle de malversation des fonds"; cette destitution est un acte sans précédent dans l'histoire de la démocratie chilienne.

2. La pilule du lendemain a été interdite, la loi l'autorisant ayant été jugée inconstitutionnelle. N'imp!!!!!!!!!! il faut voir ici le nombre de jeunes ado avec un bébé. pas de moyens de contraception a part le préservatif, la pilule étant très chére. De toute façon, a la base, il y a un gros problème d'information et d'éducation. Ce soir 19h, une manif est attendue contre cette décision....L'avortement est bien sur interdit (sauf pour les riches qui vont faire un petit séjour en clinique privée pour un problème "gastrique").

3. Trés peu de noirs ici. c'est assez impressionnant. Sur ceux qui vivent ici, la plupart sont d'origine cubaines. Sinon, la population est très métissée. De plus en plus blonde et grande quand on se rapproche du quartier des affaires d'ailleurs. Sans blague.

4. les chiliens aiment la France, les français, le français. du moins pour ceux qu'on a rencontré. ils sont super accueillants avec nous et essaient toujours de nous glisser une petite phrase dans notre langue (le plus souvent "bonjour madame"). c'est super car ça facilite direct les contacts et les discussions....

5. La salsa, c'est pas tout shusss comme certains diraient. Faut vraiment qu'on s'y mette avec julien... je préfere le reggaeton pour ma part, plus individuelle comme danse, et qui me rappelle les rythmes africains. Normal, le reggaeton, mélange de ragga et de hip hop, viendrait de porto rico. La femme est LE thème principal du reggaeton, présentée souvent d'un point de vue machiste. Oui, les paroles laissent vraiment à désirer, mais l'important, c'est LE RYTHME...

6. "Ici on fait pas de la qualité mais de la quantité". je cite, quelqu'un de mon travail. tup tup tup...

7. Apparemment, les ados (14-17) seraient assez libérés puisqu'ils échangent de pololo (a) durant les soirées; un petit bisous par ci, un petit bisou par la, en dansant. C'est ce que nous ont expliqué des chiliens de notre âge, devant notre air un peu ahuri lorsqu'ils nous ont demandé si on embrassait d'autres gens dans les soirées... a contrario, les chiliens (même de notre âge) sont en général assez surpris qu'on vive ensemble, sans nos parents. Ils nous le disent pas d'emblée mais on me demande souvent si mon père vit avec nous, ce genre de chose. Je pense que ça les intrigue un peu car on est pas des "novios" (fiancés). Ca pertuberait même le chef de julien, qui lui a demandé si nos parents étaient bien au courant qu'on dormait sous le même toit. Et ben....

8. On trouve plein de choses à acheter dans la rue, et ça c'est chouette. vêtements, bijoux bien sur, mais aussi grosses chaussettes colorées pour affronter l'hiver, pince à épiler, toaster, moules pour faire des empanadas, glaces, boissons, chouchous (les cacahuètes, pas les élastiques), élastiques aussi tiens, dvd, cd, livres, sandwichs, salades, journaux bien sur.... bref, j'aime bien...

9. C'est pas une blague, Santiago est bien entourée par les montagnes. Et ça c'est quand même la classe. on commence à apercevoir des petits sommets enneigés alors qu'on a encore bien chaud en bas de la plaine. Yeahhh

10. j'aime bien le Chili moué....

allez, vais me coucher.....;)

SOUVENIR DU Sénégal

http://fr.youtube.com/watch?v=X5k3ER0fPcs

ma chanson préférée au sénégal; c'est du coupé décalé et ca vient de cote d'ivoire; si vous etes curieux de savoir comment ca se danse, cherchez "coupé décalé" sur youtube; julien a bien kiffé....:) attention certaines vidéos sont un peu exagérées quand même....
démo en rentrant à toulouse :)

Le Monde a faim, extraits

Libération

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/321065.FR.php

Au Sénégal, la crise est déjà là depuis de longues semaines. Le 30 mars dernier une manifestation a même dégénéré. 37 pays aujourd'hui connaissent des émeutes, par manque de nourriture.

photo AFP

"Le PAM nourrit environ 90 millions de personnes sur les 860 millions qui souffrent de la faim. L’augmentation des céréales nous oblige à faire un choix : soit nourrir 40 % de moins, soit diminuer de 40 % les portions offertes", résume-t-elle. En Haïti, les plus pauvres en sont réduits à se nourrir de galettes d’argile."

Cf. http://www.blogs-afrique.info/senegal-politique/index.php/2008/02/14/1246-une-crise-alimentaire-majeure-se-profile

"Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 35% entre janvier 2007 et fin janvier 2008, selon les données des Nations unies, ce qui porte l'augmentation à 65% entre 2002 et aujourd'hui. L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) note une inflation en 2007 de 80% sur les produits laitiers et 42% sur les céréales. Les projections ne prévoient pas d'amélioration à court terme. La Banque mondiale a estimé que l'envolée des prix alimentaires devrait se poursuivre jusqu'en 2009, avant de décroître sous l'effet de l'adaptation de la demande à cette augmentation. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer l'inflation. La hausse de la demande, notamment due à l'augmentation du niveau de vie dans des pays comme la Chine, crée la pénurie. La flambée du pétrole concourt aussi à celle des denrées alimentaires. Autre mise en cause: le développement des biocarburants. Les cultures qui leur sont consacrées sont des productions alimentaires en moins."

Cf. http://www.lejdd.fr/cmc/international/200815/le-monde-a-faim_109910.html

:'(

Valpo part II

On aime vraiment Valparaiso.. On avait donc l'esprit tranquille en montant dans le car Turbus vendredi soir, en compagnie de Corinne et de José..Un bueno "fin de " nous attendait...

Débarquement à notre petit hôtel. Seulement le deuxieme passage et pourtant on se sent comme chez nous.. On jette clés, sac sur le lit et on repart à la conquête de Valpo de nuit... Petit churrasco (oxymore car un churrasco, c'est un sandwich plutot costaud en général, super gras et salé bien evidemment), on s'installe dans un bar ou un bon cocktail nous tend les bras. Je tiens à signaler que les chiliens sont vraiment généreux sur les doses d'alcool.. mon cocktail au rhum n'était pas une blague et j'ai du partir rapidement chercher une empañada (super bonne d'ailleurs) pour survivre....

On rejoint la Fameuse bande de Valpo, Anastasia, Mathilde, Marie du côté francais, et leurs amis et colloc chiliens, toujours motivés pour une petite danse. Enfin "petite", facon de parler... Ca bouge, lascif, le reggaeton à fond, un peu de cumbia, de salsa, le litre de biere a 1 euros, ca tourne, ca monte, ca grise, on se retrouve dehors entre filles, mon dieu, il fait froid, on rentre, on en était ou? ah oui, la biere.....

je prends des photos à tour de pirouettes, j'aime surprendre un moment de rire, des cheveux en desordre, des regards... Julien s'éclate, moi aussi, tout le monde en fait non?

Samedi réveil difficile, mais le petit dej de notre auberge nous rend le sourire et dissipe maux de tete en tout genre ... En gros, bananes au miel, raisins, pain complet, blanc, plusieurs confitures maison, thé, café, lait et le tout à volonté autour d'une grande table avec des anglophones... Ca devient trés difficile pour moi de parler anglais au réveil, je mélange avec l'espagnol. Preuve que je progresse en m{eme temps. Balade, déjeuner au marché devant poissons et cazuela (une sorte de pot au feu chilien, mais honnetement j'y ai pas beaucop touché car ca baignait dans l'huile...), re balade dans le froid.. Ca y est l'automne est bien installé sur la côte, le vent du pacifique s'engouffre dans les rues, zig zague, soulève la poussière, glace nos membres. Vraiment dur....

Hotel, couette, thé, une employée s'improvise coiffeuse et on parle musique francaise, re couette, repas chez anastasia, autour d'une sangria maison, re couette, réveil, nouveau petit dej, vina, vent, restau francais (dingue!!!!!!!!!!!!) et retour sur santiago crevés mais toujours convaincus que les "fin de" a valpo, c'est de la balle!

Carrete

Semana de carrete, fiesta, etc.
Notre vie sociale se construit peu à peu. Ce n'est pas forcément facile quand on est pas à la fac, en couple, et qu'on arrive sans connaitre personne à part les représentants de l'IEP bien sûr, en force au Chili. Bref, tout doucement, ca avance quand même. Et on a enfin découvert Bellavista de nuit, le quartier des boites, salsothèques, bar, bieres pas cher, completo jusqu'au bout de la nuit, néons, chiens errants, crêtes en tout genre... Vendredi direction la terasse d'un bar boite tenu par des cubains, en compagnie de Margaux, Camilo et Delphine, une sciencespote lilloise en mobilité académique à Santiago. 2000 pesos (3 euros et quelque) le pichet de biere d'1,8 litre, ca fait plaisir. On bouge ensuite dans une boite gratuite. Sympa mais sans plus, faute à la musique electro et au prix des consos sans doute. Juste drôle, une VIE qu'on a jamais vu nous a reconnu dans la foule grace a Facebook. phénomène!
Samedi, on rejoint Camille (ca faisait longtemps) dans un bar vraiment super a la limite du Centre de Santiago et de Bellavista. on a enfin gouté le fameux Terremoto (vin, liqueur et une boule de glace à l'ananas), étrange mais trés efficace. Direction le bar cubain pour danser regageton et salsa jusqu'à s'en lasser, ce qui est quand même difficile pour moi logiquement.

C'est décidé on va prendre des cours avec julien :).

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Un repas à la maison. de gauche à droite : Javiera, Corinne (stagiaire a la ME), julien, Margaux, Camilo e yo.

Bellavista, ses néons, ses pichets, et ses locos

El domingo de la pareja

ou comment ne rien faire d'autre que s'occuper de nous et de notre appart. Ce fut une trés bonne journée.

Première étape d'un chouette dimanche, petit dej en terrasse, juste en face du musée d'art contemporain, qui nous ouvre à nouveau ses portes pour voir ce qui nous avait échappé ,et revoir ce qui nous avait marqué. La pièce consacrée à l'archéologie me fascine toujours autant ainsi que l'exposition sur "l'apport des artistes allemandes après la 2nde guerre mondiale dans la photographie subjective".

On en sort tout empreint de ce" je ne sais quoi " quand on se sent fort car emplit d'art, de beauté et de messages, et humble devant le génie. Et on papote vite fait avec un brésilien qui parcourt les routes en vendant de l'artisanat pour vivre. je lui achete une chouette boucle d'oreille (oui une seule, qui verra comprendra...) et on se met en route pour arpenter Bellavista de jour aprés avoir arpenté ses rues de nuit. Ce quartier offre à Santiago ses rues colorées et ses tags, et surtout son immense marché, qu'on a enfin découvert et qui nous a enchanté. Loin du mercado central, trop touristique à mon goût....Des vendeurs de tout et de rien, de breloques, de récup, de vêtements et de poivrons (sur un même étal) enlacent, embrassent le marché empli de couleurs, d'odeurs : les incontournables, j'ai nommé fruits et légumes, viande et poisson, mais aussi machines à sous, épices de toute sorte, accessoires de cuisine, une collection de pinces à épiler au détour d'une ruelle, lapins, oiseaux.... On choisit chacun une plante, pour que notre chez nous le soit toujours un peu plus. Julien choisit pratique puisqu'on peut faire des infusions contre le mal de ventre grâce à la sienne, et moi culinaire, gourmande que je suis, en achetant une plante colorée de mini poivrons. 1000 pesos les 2 (1,50 euros). On revient chez nous les bras chargés, les yeux et le coeur aussi.. c'est doux et ca respire la bonne humeur...

La journée se finit en douceur, aprés la corvée du centre commercial (tous les grands magasins sont ouverts le dimanche ici) pour enfin s'acheter un FOUR !!! c'est sur, notre vie va changer. Prémices, un délicieux gratin de pates, avec du vrai gruyère en prime...

voila, c'était un dimanche ordinaire, on aurait pu rien en dire, mais j'aime bien souligner les jolies choses....

Mi trabajo, "superfome" a veces, pero "no siempre". Y otras historias

"paye ton titre inutile. Mon boulot, super chiant parfois mais pas toujours.

On est pas plus avancé. Mais c'est vraiment comme cela que je le vois, ennuyeux, avec une petite touche d'optimisme sur la fin.

Comment dire ? j'ai été engagée pour travailler durant trois mois sur la grande distribution au Chili. J'ai rendu un premier travail au bout de trois semaines, j'attends.... Alors on sait pas trop quoi faire de moi, des petits boulots, heureusement au milieu de tout ce bazar, j'ai eu une petite pépite. Pas grosse einh :

Pour résumer, je travaille sur une prestation en lien avec le secteur bancaire. Ca me parle plus déjà. J' ai du rédiger une petite note sur le sujet et aujourd'hui j'appelle les banques pour savoir ce qu'elles peuvent proposer dans la lignée de notre prestation. Je peux pas en dire plus bien sur. Secret! Ca m'a quand même permis de voir les grandes lignes du secteur bancaire ici, et enfin de me servir de mon téléphone et de mon espagnol !!! je dois dire qu'au début j'ai pas fait la maline ! " Help Sophie, qu'est ce que je vais dire? tu veux pas en appeler un de mon bureau pour voir?" Merci Sophie

Mon premier coup de fil, les mains moites, ca se passe bien. Waouh je prends confiance et à la fin de la journée j'arrive à comprendre un japonais qui me parle de banque en chilien. Classe!

Bref voilà ce sont mes petites joies au taf. Ils faut bien en trouver aussi einh!

Sinon pour les news, pas grand chose de croustillant mais la vie suit son cours, agréablement. Weekend découverte plus approfondie de notre quartier, barbecue/piscine chez Solène (de l'IEP aussi), resto italien avec une dizaine de chiliens (on en connaissait qu'un), musée d'art contemporain (vraiment super, j'y retournerai prendre des photos), etc. Ce soir repas à la maison, on sera nombreux, samedi grosse soirée....

Renoncer à la Patagonie, ce fut dur mais réaliste. Peut être à noel prochain, qui sait, si tout va bien. Prochain weekend prévu hors de Santiago, re Valpo, puis un parc naturel au sud, puis l'Argentine. Au mois d'aout, on se prévoit un bon road trip Pérou, Nord du Chili, mais ca, c'est une autre histoire....